Les figures de style enrichissent le contenu web en attirant l’attention et en faisant réagir. Alors que les impératifs du référencement naturel (SEO) font que la tentation est grande d’aligner mots et expressions clés, au détriment de l’intérêt des contenus. Certains sites internet succombent d’ailleurs à ce travers. Ils oublient, que ce se soit pour le lecteur ou l’optimisation du SEO, c’est la qualité du contenu qui prime. La sanction est le risque d’un fort taux de rebond qui va desservir votre politique de référencement.
Pour enrichir un contenu rédactionnel, les figures de style sont un atout à ne pas négliger. En jouant sur la connotation des mots, le détournement ou le renforcement de la syntaxe, on agit sur la compréhension, l’attention et l’engagement du lecteur.
Depuis Aristote à nos jours, la figure de style est source de réinvention du langage et source inépuisable de créativité. Dans Exercices de style, Raymond Queneau part d’une situation pour la décliner 99 fois de façons différentes et démontre combien la forme choisie a un impact sur la perception.
Hilario Silvio dans son ouvrage Publittératus – Petit dictionnaire d’analyse littéraire des slogans publicitaires (L’Harmattan), décline plus de 850 exemples, glanés sur les panneaux d’affichage mais aussi dans la presse écrite.
Exemples de figures de style
- le calembour « il n’y a que Maille qui m’aille », l’homéotéleute (rime à l’intérieur d’une même phrase) avec le célèbre slogan « du pain, du vin, du Boursin »,
- l’antanaclase (répétition à l’intérieur d’une même phrase, d’un même mot pris dans des sens différents) qui se décline ainsi « Quand c’est trop, c’est Tropico !»
- la paronymie (rapport lexical entre deux mots dont les sens sont différents mais dont la graphie ou la prononciation sont proches, de sorte qu’ils peuvent être confondus à l’audition), utilisée dans la publicité Oréo “À prendre ou à lécher”.
- L’assonance, qui vient du latin adsonare, « répondre à un son par un autre son », est une figure de style qui consiste en la répétition d’un même phonème (son vocalique) dans plusieurs mots proches : « Du pain, du vin, du Boursin »
- Autres figures de style : l’ironie, la litote ou encore la comparaison…
- l’anaphore ou l’épiphore consiste à commencer ou terminer les phrases par le même mot ou groupe de mots. Idéal pour attirer l’attention. Voici un exemple célèbre d’anaphore manié avec brio par le Général de Gaulle en août 1944 : “Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !” .
Contenu optimisé pour le SEO
Selon le site webmarketing, 70 % des consommateurs préfèrent découvrir une marque via des contenus originaux et créatifs. D’ailleurs, les personnes sont plus susceptibles de partager des contenus sur les réseaux sociaux :
- S’ils sont intéressants (dans 63 % des cas),
- S’ils sont drôles (dans 46 % des cas),
- S’ils donnent des informations importantes (dans 43 % des cas), source : Blog du modérateur.
Cinq règles en or doivent déterminer la conception de votre contenu web :
- Avoir des objectifs clairs et précis.
- Comprendre son public pour lui parler en fonction de ses centres d’intérêt (et respecter ainsi la fameuse loi de proximité).
- Connaître leurs requêtes en les traduisant notamment via des mots et/ou expressions clés.
- Apporter du contenu à forte valeur ajoutée.
- Hiérarchiser le contenu, en allant du général au particulier, en appliquant la pyramide inversée ou la méthode des 5W (who, what, where, when, why).
Attention à l’attention
Avant de lire mot à mot, l’internaute dégage d’abord la structure générale de la page ; il scanne la page. Selon les modèles de Eye Tracking et du F-Shaped Pattern, il effectue ainsi un parcours en F, le temps nécessaire à la recherche de l’information dont il a besoin. D’où l’importance de mettre les informations essentielles ou début de la page, d’utiliser des intertitres avec notamment des figures de style pour attirer l’attention.
Mais, on parle également de la structure en E ; elle s’applique dès lors qu’un paragraphe de conclusion est mis en valeur.
Lorsque nous lisons sur un support digital, nous sommes confrontés aux phénomènes de l’hypolecture (l’inconfort de lecture dû à l’émission de lumière et à une reconnaissance visuelle progressive en balayage vertical) et de surcharge cognitive (exposition, attention et interprétation sélectives). Il en résulte que nous lisons plus lentement sur écran.
Placées aux bons endroits dans le texte, les figures de style, de même qu’une syntaxe incisive, un discours concret et un langage limpide, participent à la mémorisation, à l’originalité et à l’impact des idées en donnant du rythme à vos écrits.
A lire :
- https://www.lalanguefrancaise.com/litterature/figures-de-style-guide-complet/
- https://www.scribay.com/blog/2016/08/13/10-figures-de-style-pour-insister-amplifier
- /https://www.ecrirepourleweb.com/21-conseils-journaliste-redacteur-web/https://www.laculturegenerale.com/liste-figures-de-style-francais/